Si le salaire est parfois un sujet tabou en entreprise, il ne doit pas l’être en entretien d’embauche ! Pour réussir à convaincre et obtenir la rémunération espérée pour un nouvel emploi, la négociation doit se faire dans les règles de l’art. Pour être paré le jour J et ne pas faire d’erreurs, voici cinq conseils utiles.

1. Faire des recherches et fixer une fourchette de salaire 

Pour négocier votre salaire en entretien d’embauche, une préparation s’impose. La question de la rémunération ne s’improvise pas ! Vous devez montrer à votre recruteur que vous maîtrisez votre sujet et que vous avez conscience de votre valeur, de vos compétences. Pour fixer une fourchette de rémunération, renseignez-vous sur les tendances salariales dans votre branche de métier puis ajustez-le en fonction de vos qualifications et de votre niveau d’expérience.

Informez-vous également sur la politique de rémunération de l’entreprise et sa situation financière. Les actualités, son site internet, les réseaux sociaux, votre réseau ou encore les jobboards sont des ressources utiles. À partir de vos recherches, définissez une fourchette basse (le montant minimum acceptable) et une fourchette haute. Cette dernière doit rester cohérente et réaliste. Si vous avez déjà exercé un poste similaire, vous pouvez également vous baser sur votre ancienne rémunération.

Bon à savoir : sur le marché de l’emploi, le salaire se négocie généralement en brut. Dans ce cas, c’est à vous de faire la conversion en net. Pour vous aider, découvrez notre outil de conversion simple et rapide.

 2. Apprendre à se vendre 

Se vendre est un art qu’il faut bien maîtriser, mais qui est indispensable en entretien d’embauche. Pour obtenir gain de cause, il faut avant tout comprendre les enjeux de votre poste et argumenter dans ce sens. N’hésitez pas à mettre en avant ce que vous pouvez apporter à l’entreprise pour justifier votre valeur. Pour vous valoriser sans paraître prétentieux, appuyez-vous sur des chiffres et des faits. Par exemple : « Je dispose d’un excellent réseau qui me permettra de faire ceci » ou « avec X années d’expérience dans ce domaine, je peux apporter cela à l’entreprise ».

Si vous êtes débutant, misez sur vos soft skills. Chaque métier nécessite certaines compétences humaines : n’hésitez pas à les lister et à les mettre en avant lors des négociations. Il peut s’agir par exemple de votre profil de « digital native » et de votre agilité numérique. Enfin, si le poste est à responsabilités, utilisez-les pour négocier un salaire plus avantageux.

Selon la situation, il est possible de faire jouer la concurrence. Expliquez à votre employeur qu’une entreprise vous a proposé un salaire plus avantageux et proposez-lui de s’aligner sur cette offre.

3. S’entraîner et se montrer ouvert

Négocier implique de la franchise et de la diplomatie. Pour être prêt le jour de l’entretien, n’hésitez pas à écrire vos arguments sur un papier et à vous entraîner à l’oral. Votre demande doit être bien formulée, polie et confiante. Votre recruteur attend une réponse claire et précise : évitez de tourner autour du pot et montrez-lui que vous y avez déjà réfléchi.

Le mot d’ordre ? Le tact. Que vous proposiez une fourchette de salaire ou un montant fixe, montrez à votre recruteur que vous êtes ouvert à la discussion. Pour garder une marge de manœuvre, proposez un montant supérieur au salaire que vous visez réellement. S’il est trop élevé, votre recruteur n’hésitera pas à faire une contre-offre et à entamer les négociations.

Traditionnellement, il est conseillé d’attendre que le recruteur aborde la question. Lancer soi-même le sujet risque d’être mal perçu. À la fin de l’entretien, la question « quelles sont vos prétentions salariales ? » sera posée. Selon les entreprises, le sujet est parfois amené lors du deuxième entretien. Il est possible également que le recruteur formule directement une offre.

4. Miser sur les avantages annexes

Votre employeur se montre frileux sur le montant de votre salaire fixe ? En dernier recours, n’hésitez pas à négocier d’autres éléments, tels que :

  • les primes et toutes formes de bonus ;
  • la mutuelle, les assurances ;
  • les titres-restaurant ;
  • le télétravail ou des horaires flexibles ;
  • la voiture de fonction, son kilométrage ;
  • des technologies : ordinateur portable, téléphone, etc.

Souvent négligés lors des négociations, ces éléments peuvent rendre votre rémunération globale plus intéressante.

5. Négocier l’évolution de votre salaire

Certains recruteurs doivent respecter une grille de rémunération fixe et disposent de peu marges de négociation (autour des 10 % généralement, voire 20 % si le candidat est un profil rare). Si le salaire proposé vous semble insuffisant, abordez deux points essentiels : votre perspective d’évolution, et avec elle, la possibilité de renégocier votre salaire après quelques mois.

Négocier sa future rémunération est une étape intimidante, mais elle reste indispensable, notamment si l’offre de l’employeur est trop basse. N’ayez pas peur d’oser, restez ouvert et partez bien préparé !